Cinq voyelles pour quatre flûtes
Pour / For: quatuor de flûtes ou quatuor de flûtes et récitant.e / flute quartet or flute quartet and narrator
Durée / Duration: 5’30
Création / First performance: Fév. 2006 par le quatuor Arcadie à Paris, France / Feb. 2006 by the quatuor Arcadie, Paris, France.
Commande / Commissioned by: Chiharu Tachibana
Dédié à / Dedicated to: Chiharu Tachibana
Editeur / Publisher: Editions Alphonse Leduc
Photo: Arthur Rimbaud par Etienne Carjat, vers 1872 / Arthur Rimbaud by Etienne Carjat, around 1872.

« Cinq voyelles pour quatre flûtes » est la transcription pour quatre flûtes (et éventuellement un récitant) de « Voyelles » pour flûte seule, sur le poème d’Arthur Rimbaud. Elle a été écrite en 2005, et créée en Février 2006 par le Quatuor Arcadie (Pierre-Yves Artaud, Arlette Biget, Pierre-Alain Biget et ) salle Cortot à Paris.
Chaque voyelle suggère une couleur, partie de la vie tout en étant une variation de celle-ci. Le texte d’Arthur Rimbaud est lu en entier, soit par les flûtistes comme indiqué sur la partition, soit par un récitant.
La création japonaise a été donnée par Chiharu Tachibana, Toyomitsu Yamauchi, Junko Yamamoto et Masae Yamane, le 8 Octobre 2012 à Tokyo.
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‘Cinq voyelles pour quatre flûtes’ is a transcription for four flutes (and possibly a narrator) of “Voyelles” for solo flute. It was written in 2005 and premiered in February 2006 by the Quatuor Arcadie (Pierre-Yves Artaud, Arlette Biget, Pierre-Alain Biget and ) at the Salle Cortot in Paris.
Each vowel suggests a colour, part of life as well as being a variation of it. Arthur Rimbaud’s text is read in full, either by the flautists as indicated in the score, or by a narrator.
The Japanese premiere was given by Chiharu Tachibana, Toyomitsu Yamauchi, Junko Yamamoto and Masae Yamane, on 8 October 2012 in Tokyo.
« A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,
Golfes d’ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d’ombelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;
U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d’animaux, paix des rides
Que l’alchimie imprime aux grands fronts studieux ;
O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
— O l’Oméga, rayon violet de Ses Yeux ! »
Arthur Rimbaud